Petite nuit et arrivée à Paimpol, puis à l’Île Verte

Malgré une courte nuit, et l’incertitude de ne pas pouvoir arriver à destination (pas très sûr de moi concernant l’installation de la chaîne moto), je suis bien arrivé à Paimpol suffisemment à l’heure que pour assister au départ vers l’île verte (ouf!).

Ma mission sera celle d’un matérialiste, c’est à dire “homme à tout faire”. Pour la rejoindre, nous laissons la plupart des véhicules devant la base de Paimpol, et covoiturons vers le petit port de Loguivy accompagnés de nos bagages et précédés par une camionette contenant nos provisions pour la semaine. Un petit bateau à moteur nous y rejoindra pour faire la traversée avant l’arrivée des stagiaires.

L’arrivée à l’ïle Verte, de surcroît avec des provisions à transporter, est assez sportive; le paysage est très rocailleux, et le bateau à moteur doit s’échouer sur des rochers pour nous permettre de débarquer (comme à Penfret, pieds mouillés garantis). A marée basse, le chemin est long et “casse gu*le” avant d’arriver à un chemin plus praticable.

Mission de matérialiste - le jardinnage (mais en fait non et tant mieux !)

Dire que cette île a une végétation luxuriante est un euphémisme. Ma mission était donc de dégager les escaliers, les chemins, le tour des tentes, et de rendre le lieu plus “présentable”. La tondeuse ayant “lâché” dans mes mains (le câble de démarrage a cédé, et l’atelier de l’île n’avait pas les outils nécessaires pour aller le récupérer), et mes quelques essais à la faux ayant laissé des résultats discutables, il a fallu attendre la venue d’une débrousailleuse thermique avant que je ne puisse commencer le travail. Entre-temps, outre quelques rapides petits travaux et autres missions données aux bénévoles, j’ai eu l’opportunité de naviguer pas mal de fois.

Gros bonus (nous avons gagné la lotterie sur ce coup), des moniteurs étaient en fin de formation et avaient besoin de stagiaires “cobailles” à qui donner cours, nous avons donc eu l’équivalent de plusieurs demi-journées de cours particuilers sur un voilier (5,7), où j’ai appris énormément et eu l’occasion de tester de naviguer les yeux bandés pour mieux sentir le bateau. Une belle expérience !

L’île Verte

L’ïle Verte est une toute petite île (tour à pied en 5 minutes, nous étions une vingtaine de personnes) qui a précédemment été occupée par des moines. On y voit beaucoup d’anciens murêts, ce qui donne au lieu une ambiance magique. La végétation, les petits chemins, les ruines et la hauteur du lieu m’ont donné l’impression d’avoir atteri dans un monde à part, comme un lieu fantastique habité par une sorcière ou des esprits.

Alors que les stagiaires dormaient en tente collective, j’ai eu la chance de pouvoir dormir dans une tente individuelle, avec un matelas fourni par la base. Le LUXE de dormir seul… c’était une simple tente au milieu des plantes, mais après tout le stress de la Bretagne Sud, le changement était bienvenu.

Les conditions étaient plus ou moins les mêmes que sur Penfret (toilettes sèches et eau potable en bidon), si ce n’est que dû au terrain, toute la logistique se faisait à la main (il y avait même un bricolage avec des porte bébés de randonnée pour transporter les bidons d’eau plus facilement).

Bilan

L’ambiance sur l’île verte était très douce. En comparaison avec les îles de Glénan cela m’a semblé être une véritable retraite spirituelle. En une petite semaine, j’ai appris énormément en navigation et l’endroit ainsi que les conditions difficiles (courants, marnage, …) m’ont parues idéales pour apprendre à naviguer. J’ai également pu découvrir le jeu du palet breton, avec lequel je me suis beaucoup amusé.

Le rythme étant plus lent, je dois avouer que je m’y suis un peu ennuyé en tant que matérialiste. En tant que stagiaire cependant, c’est certainement là que je retournerais si je voulais faire un stage pour progresser.